Distribution
 

Texte : Jean Cocteau
Musique : Groupe des Six (Georges Auric, Arthur Honneger, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Germaine Tailleferre)
Conception du projet et graphisme des ombres : Carine Ermans
Mise en scène : Margarete Jennes
Avec : Mark Elst, Carine Ermans, Carlo Ferrante, Alain Gilbert, Benjamin van Thiel
Scénographie : Alexandre Obolensky
Réalisation des Ombres et accessoires : Nicolas Bovesse, Sophie Carlier, Mark Elst, Carine Ermans, Véronique Gihoul, Marie Horth,
Claire Kirkpatrick, Michel Liégeois
Lumière et images vidéo : Mark Elst
Costumes : Françoise Colpé
Séquence d’animation : Michel Lefèvre
Travail du mouvement : Isabelle Lamouline
Collaborations artistiques: Fabrizio Montecchi et Richard Bradshaw
Diffusion : Hervé d’Otreppe

En coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs.
Avec l'aide de la Communauté française de Belgique.

Le Théâtre du Tilleul est reconnu par la Communauté française de Belgique dans le cadre du décret du 13 juillet 1994 relatif au Théâtre pour l’enfance et la jeunesse.
Avec le soutien du Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse.
Remerciements au Comité Jean Cocteau.

   
 
Vie du spectacle
 
Le spectacle a été créé les 20, 21 et 22 décembre 2005 au Théâtre Les Tanneurs et joué au même Théâtre Les Tanneurs du 26 au 30 décembre 2005 dans le cadre du Festival Noël au Théâtre, organisé par le Chambre du Théâtre pour l'Enfance et la Jeunesse

Le spectacle sera en tournée en Belgique : à Vervier (Théâtre et Créativité), à Bruxelles (Théâtre La montagne magique) et à Liège (Théâtre de la Place). Il sera également présenté en France : à Dijon (Festival A petits pas) et à Langres (Festival Tinta'mars).
Il sera ensuite présenté aux Rencontres de Huy en août 2006.

 
 
Résumé
 
Pièce emblématique, s’il en est. Réputée immontable et, de fait, très peu montée. Objet théâtral insolite, inclassable. Très à l’image de Cocteau qui annonce : « Ballet ? non. Pièce ? non. Revue ? non. Plutôt une sorte de mariage secret entre la tragédie antique et la revue de fin d’année, le chœur et le numéro de Music Hall ».
Une machine à faire rêver. Dans la pièce, tout fait rêver : la Tour Eiffel et ses guipures, les Mariés, jolis comme des amoureux de Peynet, la baigneuse de Trouville, le lion surgi du désert, la mer au lointain, les vols de dépêches…
Avec Parade monté par les Ballets Russes puis Les Mariés de la Tour Eiffel créé 1921 par les Ballets Suédois, Jean Cocteau participe à la création d’un genre théâtral nouveau mêlant danse, théâtre, musique, arts plastiques et puisant dans les atmosphères de cirque, de fête foraine, de bal populaire.
Quelle merveilleuse proposition de spectacle pour un théâtre d’ombres ou de marionnettes que cette pièce « expression plastique de la poésie ». Jean Cocteau, homme d’image, s’il en fut, n’hésita pas à introduire des séquences de jeu d’ombres dans La belle et la bête, film culte où il réhabilite le conte de fées.
Dans les Mariés de Tour Eiffel, « les fées n’apparaissent pas, elles se promènent, invisibles » et ont endossé une image de modernité : fées de l’électricité, de la photographie, de la télégraphie aérienne.
Le théâtre d’ombres, si souvent qualifié de « magique » et lié, à l’origine, au culte des morts, se prête idéalement à la pièce de Cocteau, mélange de féerie et de bouffonnerie, avec un fond de gravité sous-jacente.
La noce, ses garçons et ses filles d’honneur, ses beau-père et belle-mère, son inévitable général en retraite apparaissent comme autant de « clichés » de mariage.
Les ombres de ces êtres humains archétypaux, réalisés à partir de collage mêlant photos et gravures, croiseront divers mirages et cartes postales colorées, sorties par accident de l’appareil photographique.
Car l’intrigue de la pièce, qualifiée de surréaliste ou d’absurde, est extrêmement construite et logique, dans son absurdité. C’est de l’absurde voulu et organisé.

Que se passe-t-il ?
Une noce vient déjeuner sur la Tour Eiffel un quatorze juillet.
Le photographe de la Tour Eiffel tente de les prendre en photographie. Mais son appareil est détraqué. Lorsqu’il dit « attention, le petit oiseau va sortir », sortent de l’appareil une autruche, une baigneuse, un enfant, un lion…
Dans cet univers, les expressions sont prises à la lettre, les scènes s’emboîtent comme les mots d’un poème et le lieu commun « réhabilité » est érigé en art.
On n’est pas loin du nonsense anglais, de la logique d’un Lewis Carroll dans Alice au pays des merveilles.
Par sa fantaisie débridée, son humour déjanté, sa logique implacable et absurde, la poésie de son univers, la richesse de son texte et des images qu’il évoque, Les Mariés de la Tour Eiffel, si totalement empreints de l’imaginaire enfantin de Jean Cocteau devraient rencontrer l’adhésion d’un public d’enfants.
Nous en faisons le pari.

Dans sa célèbre préface de 1921, Jean Cocteau dit : « Une phrase du photographe pourrait me servir de frontispice : puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur ». C’est notre phrase par excellence.

Sur une petite estrade de bois, montée au 1er étage d’une Tour Eiffel perdue dans les nuages, les cinq montreurs d’ombres, comédiens, musiciens et technicien du Théâtre du Tilleul joueront l’organisation du spectacle de Monsieur Cocteau, bien qu’ils soient eux-mêmes dépassés par les mystères qui les environnent : mystères de la photographie et de la représentation théâtrales, bien sûr, mais aussi mystère de l’enfance, de ses souvenirs et de ses traces, mystère du temps qui passe.

  Carine Ermans

 
    
Images
 


 
  
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